RELATIONS ACTUELLES

L'Algérie et le Ghana sont déterminés à consolider leurs relations bilatérales. Ils ont convenu de créer une commission mixte de coopération qui a tenu sa première session en novembre 1981, suivie de la visite officielle de feu Président Jerry John Rawlings en Algérie, en février 1985, ce qui a ouvert une nouvelle ère de coopération. Cette visite a été couronnée par l'intensification des consultations politiques et la réactivation de la commission mixte qui a pu tenir ses 2^nd et 3^rd sessions en avril 1985 et février 1988 à Accra et Alger, respectivement.

Les deux pays se sont engagés à promouvoir davantage leurs relations bilatérales aux plans politique et sécuritaire, économique, culturel et technique, d'autant plus que les deux pays recèlent despotentialités importantes et se sont engagés dans la mise en œuvre de plans de développement ambitieux qui leur permettent d'établir des partenariats bénéfiques dans plusieurs secteurs d'activité.  L'Algérie est disposée à explorer toutes les opportunités afin deconféreraux relations avec le Ghana un contenu économique substantiel, notamment en matièred'investissements et d'échanges commerciaux, et répondreainsi aux défis majeurs de la sécurité alimentaire, du changement climatique et de l'adaptation de la transition énergétique. Cette vision stratégique de la coopération bilatérale donnera sans aucun doute, un contenu concret à la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAF), dont l’objectif ultime est la créationd’un marchéunique africain et un développement intégré du continent. 

En effet, les deux pays partagent leurs expériences en matière de sécurité et de défense. Cette relation s'est également étendue à la coopération technique, avec des dizaines d'étudiants ghanéens bénéficiant chaque année des bourses d'études dans de différentes universités algériennes.

Par ailleurs, la coopération parlementaire entre les deux pays est couronnée par la création de groupes parlementaires d'amitié au sein des parlements algérien et ghanéen, en vue de bénéficier de leurs expériences respectives en matière de la législation, de leur relations avec les pouvoirs exécutif et judiciaire, et du rôle des parlementaires dans la gestion des affaires publiques aux niveaux national et international.

Les deux pays, sont plus que jamais déterminés à franchir une nouvelle étape dans leurs relations. C’est ainsi que le Président algérien, S.E.M. Abdelmadjid Tebboune et S.E.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, se sont engagés à élever la coopération et le partenariat au niveau des relations historiques d'amitié et de solidarité qui existent entre les deux nations.

La situation post-pandémique, les conflits et le changement climatique montrent que les deux pays ont besoin d'un nouveau départ pour leurs relations, avec de nouvelles perspectives pour une coopération mutuelle et bénéfique qui entérine la volonté des deux gouvernements d'atteindre leurs propres objectifs dans l'intérêt exclusif de leurs deux peuples.

Dans cette perspective, la 4^ème Commission mixte bilatérale, qui se tiendra prochainement, ne manquera pas de dynamiser les relations politiques, économiques et culturelles entre les deux pays et sera l'occasion de conclure de nombreux accords en voie d’examen entre les deux parties, notamment dans les domaines de l'énergie, du commerce et de l'investissement, des transports, de la justice, de la coopération technique et de la coopération culturelle.

Actuellement, les dirigeants des deux pays se concertent régulièrement sur les défis auxquels l'Algérie et le Ghana sont confrontés, ainsi que sur les questions africaines et internationales d'intérêt commun. Les deux pays bénéficient d'un soutien politique mutuel continu et inébranlable grâce à la convergence de leurs positions au sein des institutions internationales telles que l'Organisation des Nations Unies (ONU) et l'Union Africaine (UA), eu egards à leur ambition commune de préserver l'héritage du panafricanisme à travers la mise en œuvre de l'Agenda 2063.

L'Algérie a toujours soutenu les différentes candidatures ghanéennes, telles que la campagne du Ghana pour accueillir le siège du secrétariat de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAF) à Accra, ainsi que sa quête du siège non permanent actuel au Conseil de Sécurité des Nations Unies (CSNU). Les deux pays partagent également la même perspective et la même vision de la réforme du CSNU, à travers le consensus d'Ezulwini, qui témoigne de leur engagement mutuel en faveur des valeurs et des principes du panafricanisme.